Bonjour chers lecteurs et lectrices. Une fois n’est pas
coutume, nous reconnaissons vous avoir pendant ces quelques semaines trop
laissés à votre faim de connaitre la suite de l’histoire. Nous reconnaissons
aussi qu’elles sont de plus en plus courtes. Raison pour laquelle en cette fête
de l’ascension de notre seigneur Jésus-Christ, nous vous offrons cette
exclusivité.
Mon père, pour faire rire la galerie a dit une
fois : « si tu es filles et qu’un mec t’invite dans un Bar, il
faut refuser. Sinon, saches que ce sont les boissons de ta dot que tu bois.
Tout ce qu’il te fera après c’est de te mettre enceinte et ceci sans t’avoir
doté. (Les exemples sont là) »
Exclusivité
Je pus voir Guy de l’autre coté de l’arbre. Il était debout
devant le prestataire (il faisait peur même avec cette taille). Guy n’avait
juste qu’un pagne blanc autour de la taille. Je criai son nom et lui de se
tourner vers moi et de me lancer son sourire. Sourire qui m’avait fait tomber
sous son charme. Je me mis donc à courir
vers lui quand sous l’ordre du chef, des gardes me saisir, me stoppant
ainsi dans mon élan.
J’aperçus Tina dans la foule, elle voulut me rejoindre mais fut
stoppée net par la tante de Guy.
*Ce qui me surprit était que cette pagaille que je causais,
n’interrompit d’aucune manière le prestataire. Il était à 5m de moi. Il alla se
placer devant Guy et ouvrit d’un geste brusque un monde souterrain très vaste et
profond. Je pouvais entendre les cris qui provenaient du monde que le
prestataire venait d’ouvrir.
C’était des cris lugubres et insoutenables. Pour une
chrétienne comme moi, ce monde m’a semblé être l’enfer
Au moment où se passaient ces choses, le soleil était au
zénith mais le brouillard sinistre et glacial qui sortait du monde souterrain
finit par couvrir tout le village. Je n’arrivais plus à distinguer une seule
silhouette de la foule qui était derrière moi encore moi celle des deux gardes
qui me tenaient par les mains.
Le brouillard en plus d’être glacial était paralysant. Tout
ce que je pus entendre était : « Karo je t’aime ». Suite à
cela, je m’écroulai par terre, je fondis comme de la cire des mains des gardes.
C’était la voix de Guy.
Qu’avait-il donc fait ? Je présageais déjà le pire et
je sentis mon cœur se briser au fond de moi.
Guy, Guy s’était laissé tomber…Il s’est laissé tomber pour
me sauver…Pour sauver notre enfant…Le fruit de notre amour
**Après quelques temps, le brouillard disparut .Du reste, il
n’y avait ni prestataire, ni foule. Ils étaient tous partis. J’étais toute
seule par terre sous le chaud soleil. Mon pagne n’avait plus la même
couleur, il était à présent blanc mais taché de sang…
La vu e de ce sang me réveilla.
Tout se passait comme dans mon rêve jusqu’à ce que la seule
porte de la pièce s’ouvre. C’était Tina.
Voir Tina, me soulagea un peu, car dans mon rêve, elle
n’entrait pas dans la pièce.
-Tina : Karolina, il faut qu’on parte, les choses ne se
déroulent pas comme prévues
*Je ne pus lui répondre, mais elle continua de parler tout
en m’aidant à me relever
-Tina : Il était prévu que Guy se sacrifie. Sacrifice
qui aurait pour but de te libérer toi et l’enfant. Malheureusement, Guillaume a
reprit le contrôle du corps de Guy l’amenant donc à s’enfuir.
*Quand j’écoutai le mot « fuir » je souris, ce
qui troubla Tina
-Tina : Ah ! Karo, ce n’est pas le moment de
sourire parce que c’est toi qu’ils veulent sacrifier maintenant. Reprends tes
esprits et on y va. Parait qu’un tort a été causé au fétiche de ce village, du
coup il faut que quelqu’un soit sacrifié sinon malheur, famine et désolation
s’abattront sur tous les habitants et ressortissants de ce village.
* Nous sortîmes de la pièce, au devant de celle-ci, il n’y
avait pas de vieilles femmes comme dans mon rêve. Mais au loin sous l’arbre, je
pouvais voir de la lumière. C’était le conseil du village, réunit d’urgence
pour juger surement du sort qui me devrait être réservé.
Je fis signe à Tina pour lui montrer que mon pagne me
serrait très fort.
Tina me desserra et nous primes le chemin tout droit vers
l’entrée du village. Malheureusement pour nous, l’entrée était très bien gardée.
Nous n’eûmes plus autre choix que de devoir traverser la forêt. Forêt, qui nous
était inconnue. Forêt que même les
villageois n’osaient traverser la nuit.
Je secouais la tête à Tina, lui criant : «
non !non ! », mais elle autre me tirait, ce qui attira
l’attention des villageois.
Et la course poursuite commença…
Lorsque par je ne sais quel miracle, nous rentrâmes dans la
forêt, les villageois ne nous suivirent pas. Certains des villageois crièrent
ces mots après nous : « la foret et ses mystères se chargeront de
vous »
Elle était bien sinistre cette forêt et à Tina de me dire
-Tina : Karo, va-t-on pouvoir s’en sortir ?
Je ne pus rien lui répondre car jusque là, ma faculté de
parler m’avait abandonné.
*Nous étions deux filles dans une forêt inconnue. Aucune de
nous n’avait mérité ce qui nous arrivait encore moins Tina. Dans ma tête, je me
disais que je ferais tout pour qu’elle s’en sorte. Elle avait beaucoup fait
pour moi et si quelque chose lui arrivait, je ne pourrais me le pardonner.
Nous marchâmes une demi-heure… Puis, nous vîmes allumer à quelques mètres de nous, un feu de bois.
Qui pouvait bien allumer un feu de bois à un endroit pareil
et à pareil moment ?
-Tina : Karo ! On fait quoi maintenant ? Qui
a fait ça ?
*Sur la montre de Tina, il sonnait 23h…En fait nous étions
arrivé au village vers 18h et quelques. Fatiguée, j’étais entrée dans un
sommeil profond avec l’aide bien entendu des décoctions qu’on m’avait fait
boire dès notre arrivée.
Je laissai la main de Tina
et m’avançai vers le feu. Il n’y avait personne aux alentours, je
tournai mon regard vers Tina que j’avais laissé un peu derrière. Elle n’arrêtait pas de me demander de revenir vers
elle.
Peu après, elle arrêta de m’appeler et quand je me retourner
une énième fois pour regarder dans sa direction, elle n’était plus là. Tina
avait disparut.
Je criai à tue-tête : Tinaaaaa ! Je sais que s’il
y avait le moindre esprit ou tout autre chose du genre qui dormait jusqu’ à ce
moment, mon cri les aurait sûrement réveillé.
Je tombai par terre et me mis à pleurer.
*C’est à ce moment que j’entendis une voix, une voix qui m’était
familière, c’était celle de Guy
-Karolina : Guy, c’est toi ?
Guillaume : Non ! Ce n’est pas Guy, désolé moi c’est Guillaume …un peu
comme dans cette chanson qu’on apprend au cour primaire…je m’en rappelle encore
(Chanson) Bonjour
Guillaume, as-tu bien déjeuné ?
Mais oui madame, j’ai mangé du pâté, du pâté d’alouette
Guillaume Guillaume…Quand chacun partira, Guillaume restera.
(Rire) dans le temps ça me faisait rire et j’étais fier
d’écouter mon nom dans une chanson. Mais bizarrement j’ai jamais compris la
chanson, ça n’a pas de sens vous trouvez-pas
Miss Karolina ?
Karolina : Où est Guy ? Où est Tina ?
Guillaume : Apparemment, ma chanson ne vous intéresse
pas. Ou vous n’avez pas fait le Cour Préparatoire ? Moi j’ai bien fait mon
cour préparatoire, c’était à EPP Zogbégan avec
Monsieur Zankpé. Ce monsieur m’a rendu la vie bien dure. Je me demande
ce qu’il est devenu, il n’est pas mort en tout cas parce que je ne l’ai pas vu
de l’autre coté (rire)…Monsieur Zankpé
Apres quelques secondes de silence, il me répondit
Guillaume : Guy, il va bien, je dirais même très bien.
Mais pour Tina…
Karolina : Elle a eu quoi Tina ? Que lui as-tu
fait ?
Guillaume : Moi ? Je n’ai rien fait. On m’a peint
devant toi comme si c’était moi le méchant. Ce n’est pas moi le méchant et je
ne l’ai jamais été. J’aime mon frère tout comme toi.
Karolina : Elle est où alors Tina ?
Guillaume : Sûrement avec le prestataire, le maître de ces lieux
Karolina : Je dois la délivrer
Guillaume : La délivrer de quoi ? Où? Et
comment ? Ne me fais pas rire. Le prestataire en ces lieux est partout et nulle
part
Karolina : Je ne vais quand même pas me résigner. C’est
de ma faute si ma meilleure amie est dans cette situation. Non à cause de toi,
de ta stupide idée de ne pas laisser en paix ton frère.
Guillaume : Hm ! Tina j’ai aimé la fois où…
Karolina : Sale pervers
*Je le laissai donc et me mis en marche pour je ne sais où
Guillaume : Bon ! Je vais t’aider, je connais
mieux cette forêt que toi et n’oublie pas que je suis mort. Cela a des
avantages !
Karolina : Et c’est à quelle condition ?
Guillaume : Que tu me laisses prendre du bon temps avec
toi…
Karolina : Ce n’est pas vrai ? Qu’étais- tu
vivant ? Je me débrouillerai toute seule
*A peine lui tournai-je le dos qu’il dénoua mon pagne,
me laissant toute nue comme un vers
Guillaume : Hm !
Karolina : Donnes-moi mon pagne !
Guillaume : Je dois te dire la vérité, je ne regrette
aucunement tout ce que j’ai fait après ma mort. S’il fallait le refaire, je le
referai. Je me suis senti vivant qu’une fois mort. Oh ! Toutes ces femmes.
Bon, maintenant du sérieux, ce pagne noir ne te va pas. Prends ceci.
*Il lança vers moi, le sac que Tina m’avait préparé pour le voyage.
Je m’habillai en quelques secondes. Il faisait si froid dans cette forêt !
Guillaume : Viens, te réchauffer prés du feu. Le
prestataire lui-même viendra à nous. Je ne crois pas qu’il puisse faire du mal
à ton amie. Au fond, il n’est pas méchant. Sinon je pense qu’il aurait fait du
mal à mon grand père.
Karolina : Si tu dis que tu n’es pas le méchant et que
le prestataire ne l’ai pas aussi. Qui est le méchant alors ?
Guillaume : (rire) Miss karolina, mourir ne m’a pas
seulement permis de faire les choses que je n’ai pas pu faire vivant mais cela
m’a aussi permis de devenir plus sage. La nature ait ainsi faite. Quand un tort
est commis, il faut qu’une personne en paye le prix. C’est comme ça ; Je
n’y peux rien encore moins le prestataire. Même le Dieu créateur n’a rien pu y
faire, la preuve il a du laissé mourir son fils(Jésus-Christ) sur une croix
pour les péchés des hommes. Ne penses-tu pas que Dieu créateur aurait tout simplement pu ignorer
les torts causés par les hommes ? Il ne le pourrait, c’est ainsi que la
nature est fait. Il faut toujours que quelqu’un paye les pots cassés.
*Face à ses explications, je ne trouvai rien à redire. Cela
me rappela un passage du livre d’Alejandro Bullon titré : Connaitre Jésus,
c’est tout !!! Que j’avais lu...C’était l’histoire d’un petit garçon qui
chaque fois escaladait le mur du voisin pour cueillir des mangues. Un jour sa
mère l’appela et lui dit : « la prochaine fois que tu monteras
encore sur le mur pour cueillir des mangues, je te donnerai des coups »,
quelques temps après l’enfant récidiva, alors la mère prit un bâton pour le frapper.
L’enfant pleura et supplia sa mère, cette dernière ayant pitié de son fils lui
dit : « C’est bon, mon fils je ne vais plus te frapper, mais comme
j’ai dit que la prochaine fois que tu récidiveras, tu recevras des coups,
prends le bâton et frappes moi, je vais prendre les coups à ta place, un tort a
été commis et il faut que quelqu’un en paye le prix, c’est comme ça la
vie ! »
Je m’assis devant le feu et attendis avec peur la venue
prochaine du prestataire.
Sans le vouloir, je m’endormis sur un tronc d’arbre coupé,
installé juste à coté du feu.
Aux environs de 2h, un grand vent glacial souffla, éteignant
au passage le feu devant lequel je me réchauffais. Si la forêt était déjà d’un calme anormale, au passage de ce vent, le
silence devint plus qu’anormal. C’était un silence invivable, inimaginable. Il
était de nature à vous couper le souffle, à vous faire pisser dessus, à vous
faire perdre la tête, ce n’était pas un silence, c’était un vide.
…Et à Guillaume de me dire : « …Karo ! Il est
là. »
A
suivre…
Une histoire originale de Kévin Peter de Souza alias brindille
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