Bonjour chers lecteurs et lectrices.
Des clicks de rap il y en a actuellement beaucoup à Lomé. Ce
qui est drôle après la sortie d’un single, la plupart s’autoproclame star. Hm !
Je me rappelle dans le temps après le Bepc, mes amis et moi avions monté un
click aussi. C’était du délire, je me demande ce qu’on serait devenu
actuellement si on avait continué. Nous avions à un moment évolué et cela se
traduisait à travers le changement du nom de notre click. Nous avions commencé
avec Black son, puis D-moniak team et nous avons terminé avec Supreme Boys.
Notre meilleur voix était Ovigue Sackey alias
Lil Over, notre Dj était nul autre que Laurier D’Almeida alias Lauvino,
il deviendra plus tard Dr Lau. Quand à moi, j’étais la tête en l’air du groupe,
je faisais n’importe quoi et changeait tout le temps de nom, des noms qui
étaient aussi ridicule les uns que les autres. Au départ c était Zech
well, après Mr Pet, puis 2pak.
Dans tous les cas, on se marrait bien du moins jusqu’à un
certains moments.
Il y a une chose que je me demande, pourquoi nos « stars » des divers clicks de
rap ne participent pas au 228Tfactor, une façon de nous montrer qu’ils ont
vraiment du talent (rire) peut être qu’ils ont peur de se faire laminer par Da Dédé
et donc de perdre leur petite notoriété auprès de leur public.
En tout cas chers lecteurs et lectrices, je vous exhorte à
voter massivement pour Thibaut, un candidat au 228Tfactor, tapez tf19 au 5555.
Il est bon, et en votant pour lui vous participez à l’essor d’un futur
ambassadeur du Togo.
Je me la raconte trop c’est vrai, mais désolé c’est ma
spécialité, je suis de ces écrivains qui écrivent pour se raconter et pour
divertir, je pense humblement que par mes petites expériences je vous en apprends
un peu plus. Sur ce, je vais vous parler de ma journée du dimanche avant la
suite de l’histoire.
Dimanche c’était la pentecôte, dimanche c’était fête à quelques kilomètre de la frontière de hilla
condji (frontière Togo-Bénin). Les natifs de Grand-Popo doivent savoir déjà de
quoi je veux parler. Il s’agit bien évidemment de Nonvitcha. Une fête qui se
tient chaque 5ans, cette année, ils fêtaient le 95éme anniversaire. Ce fut la
première fois que je participai à cette grande rencontre. Les gens venaient
d’un peu partout, du Ghana, du Togo, du Nigéria et de l’intérieur du Benin.
J’ai su cela à travers les plaques d’immatriculation (rire).
Je n’avais pas le
temps de voir, il y avait trop de choses à voir. Je notai la grande affluence,
il y avait du monde. La seule voie deux sens étaient bondée.
Je remercie au passage mon cousin Guido qui me fit vivre
cette journée exceptionnelle. Nous fumes accompagnée de deux de nos charmantes
cousines Coretha et Sandra.
Bien que nous n’avions rien prévu à manger, sur les lieux
nous trouvâmes de quoi remplir nos ventres.
Je remercie au passage nos gentils oncles, Tonton Dominique,
Akouté , Akouetey, Julien et Raymond qui nous réservèrent un accueil des plus
chaleureux alors même qu’on ne les avait pas prévenu de notre venue.
Nous remplîmes nos ventres avec les spécialités de la
région, sauce au poisson et sauce de Gboma accompagnée avec du riz et du
gari…Hm c’était très appétissant, il faut dire que je me suis trop goinfré, peu
après j’avais du mal à marcher (rire)
Cette fête de Nonvitcha tirait son origine d’où ?
Conformément à ce que j’ai appris, Grand popo étant une
ville pas très loin de la frontière, plusieurs familles au fil des ans venaient
s’y installer et comme nous pouvons le deviner là où il y a des hommes, il y a
des mésententes. Voyant donc cela, les habitants ont donc décidé de créer un
conseil, ce dernier est jusqu’à ce jour chargé de régler les différents entre
les familles. S’il y a problème entre deux familles, il fallait que jusqu’à
l’échéance de 5ans, le problème soit résolue, du moins le samedi à la veille de
la fête de pentecôte.
Il faut noter que c’est une fête qui a lieu chaque 5ans et
qui est à l’image de yaka yokin à Aného, évala à Kara, sauf qu’au dire de mon
cousin, il y a bien plus d’affluence à Nonvitcha et bien plus d’opérations commerciales
qu’à évala.
Je vous ait un peu soulé, mais bon voilà un peu ce que j’ai
vécu le dimanche. En y pensant, je n’ai pas une vie aussi ennuyeuse hein,
contrairement à ce que pense mon ami laurier. Il devrait penser à plus faire ma
compagnie (rire)
Je fais un coucou spécial à édie- édie, hillaire et tous ses
amies, mona léa, solange, Raïssa, Elsie rosette ma sœur adorée, ma cousine Nado, Germi chou, Bene, Paméla,
Précilia, Loretta, ma cousine Sandra, Theresa, Sika, Essivi, ma cousine Larissa, Audrey ANTHONY, Damien
Djondo et tous ses amies, Sandy, Lysiane à
tous mes lecteurs et lectrices qui sont restés jusque là inconnus.
La malheureuse héritière
*Au cimetière devant la tombe de sa mère
-Julia : Maman je me demande si c’est de ma faute.
Est-ce de ma faute si t’es morte ? En tout cas désolé maman ! Pour
honorer ta mémoire, je vais démissionner et revenir au Gabon. Je trouverai bien
quelque chose à faire ici.
**Deux jours après l’enterrement, Crédo, un collègue de
travail de Julia appelle depuis Lomé
-Crédo : Julia, comment tu vas ?
-Julia : ça peut aller, je tiens le coup
- Tu reviens quand ?
-Crédo, franchement je ne compte plus revenir et ceci pour
tout ce que tu sais
-Oui, mais Julia tout ça, ce ne sont que des histoires à
l’africaine
-Ne dis pas ça crédo, Toi t’es un blanc et tu ne sais rien aux
mystères de l’Afrique
-Bon okay, je ne vais pas te contrarier, donc tu vas
démissionner ?
- Oui ! Je suis même entrain de saisir ma lettre de
démission
-Est-ce la meilleure solution ? Démissionner de ce bon
poste, si bien payer sans compter les avantages.
- Je sais ! Mais ma décision est prise, j’espère juste
que le Boss e comprendra
-J’en doute fort, quel motif vas-tu lui donner ? Nous
les blancs ne comprenons pas très bien os histoires. Excuses- moi mais ce n’est
que du grand n’importe quoi. Il va très mal le prendre
- Hm ! Excuse-moi Crédo mais je dois te laisser
- Okay, je t’appelle plus tard en espérant que tu auras
changé d’avis
*Deux jours après, Crédo rappelle Julia
-Crédo : Je viens de recevoir une lettre pour le boss,
c’est ta lettre de démission n’est-ce pas ?
-Oui ! Je priais fort pour que cela ne tombe pas entre
tes mains
- C’était à prévoir, en ton absence, comme on le dit ici
« c’est moi la chose »
-Tu ferais mieux, d’aller le déposer auprès de sa secrétaire
- Julia ! S’il te plait, reviens sur ta décision, fais
le pour moi
- Rire ! Et pourquoi pour toi ?
- Tu sais bien que je tiens à toi, ce boulot sans toi…
-Crédo, arrête ça, je t’ai dit que pour moi t’es un bon ami
et c’est tout.
- Le bon changera un
jour en petit
-Rire !
- ça risque plus en tout cas, puisque je ne serai plus à
coté de toi
- Ce n’est pas trouvé un boulot au Gabon qui serait un problème
pour moi
-Alors viens me rejoindre, si tu m’aimes tant
-Je vois bien que tu es décidé. N’empêche ne pourrais-tu pas
revenir finir l’affaire qu’on a reçu bien avant ton départ ?
-Je vais y penser…
**Une semaine après, à l’aéroport Gnassingbé Eyadema
-Crédo : Content de te revoir, tu as pris la bonne
décision
-Julia : Ne te méprend pas, on finit le travail et je
démissionne
-Crédo : C’est comme vous voudrez, miss Julia
-Julia : Qu’as-tu fait de ma lettre ?
- Crédo : Euh ! Sans le faire exprès, je l’ai mis
dans la déchiqueteuse.
-Julia : C’est ça ! Je te crois sur parole. Je
dois passer chez ma tante
-Crédo : Hm ! Ta tante Tina, au moins j’ai son
soutient, elle m’appelle tout le temps Beau fils
**Devant la maison de Tina
-Julia : Attend moi ici, je dois parler seule à seule
avec ma tante
Crédo : Laisse-moi au moins la saluer
-Julia : Okay, mais tu reviens juste après
*Au salon
-Tina : Bon arrivée ma fille
-Julia : Bonjour ma tante
-Tina : Je vois que tu es accompagnée de ton petit
chéri
-Crédo : Bonjour madame !
-Tina : Fais vite pour faire un joli métis à ma fille
hein, elle est joie et si tu te dépêches pas…
-Crédo : Madame, je fais le mieux que je peux, si vous
pouvez m’aider
(Rire)
-Tina : Je vais t’aider mon fils
-Crédo : Bon ! Au revoir madame
-Tina : Tu ne restes pas un peu ?
- Crédo : J’ai laissé des trucs dans la voiture
-Tina : Hm ! C’est Julia qui t’as demandé de
partir non ? Attend Kossiwa va t’amener un peu de Atchonmon (Amuse-gueule)
*Peu après
-Tina : Ma fille, comment tu vas ? Ça été ?
Julia se mit en pleur et Tina la suivit.
Tina était une vieille femme maintenant, à cause du diabète,
elle s’était fait amputé’ un pied. Elle Passait ses journées dans la chaise
roulantes et dans le lit. Le Salon était tout pour Tina, elle recevait les
visites là, mangeait là, passait ces journées là et même dormait là pendant la
journée. Elle n’avait que pour aide et secours Kossiwa, une jeune dame dans la
trentaine. Tina avait deux enfants, une fille et un garçon. La fille vivait en Angleterre,
le garçon vivait à Kara pour raison de boulot. Ce dernier avait demandé à sa
mère de venir vivre auprès de lui mais elle refusa, ayant trop de la peine à
quitter la maison qu’elle et son feu mari Jacob avait construite. Néanmoins son
fils lui rendait visite avec sa femme et ses deux enfants un weekend sur deux
et l’appelait très souvent.
-Julia : Ça été vraiment difficile
-Tina ; Je le sais ma fille, si ce n’est pas mon état
de santé je t’aurais accompagné. Je me rappelle la toute dernière fois qu’on
s’est vu. Après ça, le boulot ne m’a pas laissé le temps d’aller la voir. On ne
faisait que s’appelé. Après ma retraite, j’aurais pu aller la voir mais ce
fichu maladie ne m’a pas laissé le choix. Regarde ma fille comment elle m’a
cloué dans cette fichue chaise.
-Julia : Ma tante ne pleurez pas.
-Tina : Ma fille, je ne sais si ta mère te l’a raconté,
mais elle a souffert surtout dans ce pays. Et je sais qu’il ya des choses
qu’elle ne m’a pas dit.
-Julia : Oui, elle a
préféré vous laissez en dehors de ça…Hm... Je me rappelle encore de ce qu’elle
était venue faire la dernière fois qu’elle mit pied dans ce pays
-Karolina : Ma fille, peu après mon retour en ville, je
démissionnai et retournai chez mes parents au Gabon. Les adieux avec Tina
furent douloureux.
Au Gabon, je ne racontai rien à mes parents sinon que j’étais
enceinte d’un homme qui avait malheureusement perdu la vie dans un accident de
voiture. Ce qui était bizarre, c’est que le médecin qui me suivait disait que
j’attendais une file et que ce n’était pas des jumeaux, mais au jour de
l’accouchement, l’incroyable se produisit.
Je mis au monde une fille c'est-à-dire toi et peu de temps
après un garçon. Les médecins ne comprirent rien, moi-même j’étais arrivé à un
moment à croire que tout était fini, mais la venue au monde de ce garçon me fit
comprendre le contraire.
Mes parents, étaient très contents de ces naissances, moi je
l’étais moins. Je leur expliqué que le garçon devait retourner à la famille de
son père come le voulait leur tradition. Ils eurent du mal à me comprendre et
refusèrent que je vienne à Lomé avec vous deux. Tu restas donc auprès d’eux au
Gabon et je retournai à Lomé avec Gilles, ton frère.
Dans le village de Guy, rien n’avait changé. J’étais arrivée
à l’entrée quand le prestataire apparut comme à son habitude devant moi, je ne
pus placer un mot.
-Le prestataire : Pas la peine de rentrer dans le
village, donnes moi l’enfant. Tu as eu de la chance de ne pas avoir amené la
fille, sinon…
Tu as été forte jusqu’au bout et tu nous as tenu tête. Parce
que tu as mis au monde une fille et un garçon, tu as coupé le lien, plus jamais
ta descendance ne mettra au monde des Venavi Noukpekpe, mais…
Puis il disparut comme il était venu, ce fut dure cette
séparation avec mon fils et au fond de moi, je le savais que tôt ou tard je le
payerai.
-Julia : Elle me raconta la dernière fois qu’elle
t’avais vu
-Tina : Hm ! Elle me l’aura bien caché, mais au
fond de moi je savais qu’elle était là non pour les affaires mais pour cette
horrible histoire qui lui avait fait perdre son amour et qui l’avait poussé à
retourner au Gabon. Elle ne m’a jamais parlé de ton frère
-Julia : Elle m’a raconté
aussi qu’à l’aéroport, elle revu la tante de mon père, sa voisine, qui lui
donna une amulette pour moi. C’est même ça que je porte au cou.
-Julia : Pourquoi ne m’as-tu pas raconté tout cela
depuis ?
-Karolina : Comprend ma file que c’était difficile pour
moi.
-Julia : Maintenant ; que veux-tu ? Que je
refuse cet emploi ?
-Karolina : Franchement oui ! Mais si tu penses
que ton avenir se trouve là, vas-y. Après tout, c’est ton pays.
-Julia : Contente, que tu me comprennes.
-Karolina : Mais promets moi, que tu ne mettras jamais
les pieds dans ce village…
-Julia : Comment s’appelle le village ?
-Karolina : Prends une feuille et note le bien, retiens
le dans ta tête : Atidekave Kope
-Julia : Bizarre comme nom et ça veut dire ?
-Karolina : C’est une façon de dire un arbre à deux
faces.
-Karolina : Julia, je t’aime
-Julia : Je t’aime aussi maman
**Quelques semaines après le départ de Julia pour le Togo
*Au Gabon, Karolina fit un rêve et dans son rêve, elle vit
le prestataire qui lui dit : « Elle n’aurait pas dû fouler son sol
natal…elle n’aurait pas duû… »
**Cri de Karolina : Julia…
Karolina mourut après ce rêve d’une crise cardiaque, à l’âge
de 68ans
Une histoire originale de Kévin Peter de SOUZA alias Brindille
A SUIVRE
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